Nous donnant de multiples informations pour éviter les dangers éventuels, nous indiquer des itinéraires ou nous aider à respecter les normes, le panneau de signalisation est notre guide sur la route. Il peut être de différentes formes, couleurs, et comporter divers symboles reconnaissables grâce au Code de la route que nous devons tous connaître avant de prendre le volant. Se trouvant sur le côté des routes depuis le Moyen Âge, il a fait un boom après l’arrivée de l’automobile et a bien évolué depuis ce temps. Voyons alors comment se déroule la fabrication des panneaux de signalisation de nos jours.
Le graphisme de chaque modèle de panneau de signalisation est aujourd’hui fait à l’aide de logiciels. Chaque modèle doit suivre des lignes graphiques strictes, enregistrées au ministère des Transports du Québec. Le gouvernement exige notamment un degré précis de réflexivité ce qui implique que les panneaux soient toujours conçus dans une pellicule spéciale. Pour le graphisme du modèle, c’est un logiciel qui guide la machine à découpe. Le modèle découpé sera ensuite détaché minutieusement de la pellicule pour obtenir le pochoir qui sera utilisé pour la conception de millions d’autres panneaux. Ce pochoir final sera enfin minutieusement examiné afin de vérifier qu’il ne comporte aucun défaut.
L’écran de polyester est préparé afin de servir plus tard à imprimer le panneau. Sa préparation consiste premièrement à l’enduire d’une fine couche d’émulsion photosensible puis à lui coller le pochoir au moyen de la pression sous vide. Cette technique permettant d’aplatir le pochoir afin d’éliminer les bulles d’air et les plis. L’écran de polyester est ensuite exposé à la lumière de quartz pendant sept minutes afin d’activer l’émulsion qui va alors durcir, bouchant ainsi les petits trous dans ses fibres. Cette étape finira alors par un bon rinçage de l’écran.
Pendant que des ouvriers travaillent sur l’écran de polyester, ailleurs dans l’usine de fabrication de panneaux, d’autres petites mains taillent l’aluminium sur lequel le modèle va être imprimé. À l’aide d’une poinçonneuse, ils arrondissent les arêtes de la plaque d’aluminium et percent des trous afin de pouvoir plus tard, fixer les boulons servant à positionner le panneau sur un poteau. Ensuite, le nom de la compagnie et l’année de fabrication seront annotés à l’arrière des panneaux afin de servir de garantie à leur futur acheteur. Les panneaux sont ensuite immergés dans un bain de produits chimiques pour enlever tous les résidus de substances ayant servi à leur fabrication. Ils sont ensuite rincés à l’eau puis trempés dans une solution acide qui rend le métal plus résistant aux intempéries. L’aluminium sera alors limé avec une pellicule contenant de minuscules particules de verre qui rend le panneau réfléchissant à la lumière. Enfin, le panneau sera découpé selon la forme que l’on souhaite lui donner au final, triangle, carré, rectangle, losange, rond, ou encore octogonal.
Cette étape débute avec une machine qui pousse l’encre servant à imprimer à travers un écran jusque sur le panneau. L’encre pénètre alors par les trous de fibre ouverts de la forme, imprimant ainsi le fond de couleur du panneau, mais ne pouvant pas pénétrer dans les trous de fibre bouchés, du lettrage et de l’extérieur de la forme. Ces parties demeureront d’une couleur différente de la forme, souvent blanche. Pour être fixée au panneau, l’impression est enfin placée dans une sécheuse pendant quelques minutes.
Tous les films de pochoir sont rangés soigneusement en attendant un usage futur. Au Canada, on retrouve beaucoup de pochoirs utilisant des symboles en remplacement des textes. Le plus célèbre étant le panneau signalant l’éventuelle présence de caribous! Quant aux panneaux imprimés, ils sont eux placés au four pour une dernière cuisson afin de pouvoir enfin atterrir sur la chaussée de nos routes.